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MATERIAL WANT s’inscrit dans la continuité de pratiques artistiques telles que le ready-made et l’assemblage, apparus début du siècle passé avec Marcel Duchamp, Dada et le Surréalisme. Mais au XXIe siècle, un objet peut exister de façon immatérielle sous forme de fichier 3D : créé par scanning ou inventé, puis copié, échangé, modifié avant d’être éventuellement matérialisé. Ce sont de tels objets trouvés sur Internet que Matthew Plummer-Fernandez et JODI ont choisis comme matière première de leurs sculptures. Sur diverses plateformes en ligne rassemblant les créations 3D de millions d’internautes, des agents logiciels automatiques (bots) créés par les artistes ont collecté une série d’objets. Cette collection constitue une sorte d’instantané de cette production populaire entropique mélangeant créations originales, copies et variations d’objets quotidiens ou d’icônes de la culture de masse.

D’autres bots remixent ensuite ces objets trouvés en une infinité d’assemblages, de « mash-ups » incongrus. Au terme de ce processus génératif, les artistes sélectionnent soigneusement quelques-uns de ces objets et les affinent pour permettre leur passage du numérique vers le monde réel, leur matérialisation, par impression 3D.

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Les médiatrices culturelles ont proposé ici un parcours de l’exposition en insistant sur le sujet des algorithmes, du consumérisme et du BESOIN comme un concept à redéfinir ensemble. Elles proposaient d’observer les oeuvres en tant qu’objets …d’arts (?). De s’exprimer sur ce qu’évoquent en nous les icônes culturelles universelles et populaires (Mickey Mouse, Superman,…), les ratés, la matérialité de l’objet, son essence et d’ensuite reconstituer l’ordre des besoins (ici en cartes-images) selon la pyramide de Maslow. Qu’observe t-on ? Ne créons-nous pas nous-même nos besoins et non l’inverse ?